Photo Dominique Fadom 47700 Casteljaloux.
Et un peu de musique pour compléter le tout:
https://www.youtube.com/watch?v=eHHb0oGmuq4
C'est le début du blogon de Cédric Burgun sur le blog du Journal La Croix qui a pour titre "L'Europe en débat".
Lire l'intégralité de l'article sur le lien suivant:
http://europe.blogs.la-croix.com/parlez-nous-de-leurope/2014/04/17/
Source photo: Flickr.
"Voilà les mots qui me reviennent au moment où nous quittons ALGER, en ce matin du 8 mars 2014, pour essayer de retrouver le chemin, du petit village d’OUED FODDA, dans le massif de l’OUARSENIS pas très loin de la ville de CHLEF. C’est là, que dans le milieu de la guerre d’ALGERIE, en plein été 1960, loin de tous les miens, ces mots m’ont été donnés de la bouche même de Monsieur Mohamed H. : « Ici tu es loin de ton père… Je suis comme ton père… Tu es comme mon fils… » "
La suite sur le lien suivant:
Source photo: Flickr.
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Pour en savoir plus sur la photo clic gauche.
« La crise de l'enseignement n'est pas une crise de l'enseignement ; il n'y a pas de crise de l'enseignement ; il n'y a jamais eu de crise de l'enseignement ; les crises de l'enseignement ne sont pas des crises de l'enseignement ; elles sont des crises de vie ; elles dénoncent, elles représentent des crises de vie et sont des crises de vie elles-mêmes ; elles sont des crises de vie partielles, éminentes, qui annoncent et accusent des crises de la vie générales ; ou si l’on veut les crises de vie générales, les crises de vie sociales s'aggravent, se ramassent, culminent en crises de l'enseignement, qui semblent particulières ou partielles, mais qui en réalité sont totales, parce qu'elles représentent le tout de la vie sociale ; c’est en effet à l’enseignement que les épreuves éternelles attendent, pour ainsi dire, les changeantes humanités ; le reste d’une société peut passer, truqué, maquillé ; l’enseignement ne passe point ; quand une société ne peut pas enseigner, ce n’est point qu’elle manque accidentellement d’un appareil ou d’une industrie ; quand une société ne peut pas enseigner, c'est que cette société ne peut pas s'enseigner ; c'est qu'elle a honte, c'est qu'elle a peur de s'enseigner elle-même ; pour toute humanité, enseigner, au fond, c'est s'enseigner ; une société qui n'enseigne pas est une société qui ne s'aime pas ; qui ne s'estime pas ; et tel est précisément le cas de la société moderne. »
(Charles Péguy, Ed. Gallimard, coll. La Pléiade, Œuvres en prose complètes, tome I)
Pour la rentrée (2014)
Non c’e n’est pas “La Crise”. “La Crise” ça n’existe pas. Il y a tout simplement une crise du capitalisme. Une de plus. Qui se traduit par une crise des banques,une crise de l’emploi, une crise morale, une crise des valeurs, une crise de vie, une crise économique, une crise politique, une crise sociale. Aujourd’hui ,comme le 15 mai 1891, on peut affirmer: “La richesse a afflué entre les mains d'un petit nombre et la multitude a été laissée dans l'indigence.” ou encore: “Nous sommes persuadés (...) qu'il faut, par des mesures promptes et efficaces, venir en aide aux hommes des classes inférieures, attendu qu'ils sont pour la plupart dans une situation d'infortune et de misère imméritées.” Le pape Léon XIII, auteur de ces deux citations extraites de son encyclique “Rerum novarum” soulignait aussi “La soif d'innovations qui depuis longtemps s'est emparée des sociétés et les tient dans une agitation fiévreuse.” Je trouve cette remarque particulièrement d’actualité. A peine avons-nous acheté le dernier téléphone portable qu’il est “obsolète”. Même chose avec les ordinateurs, les voitures, le matériel HiFi, les consoles de jeux etc...etc.... Nous mêmes nous pouvons avoir l’impression de devenir très vite “obsolètes” dans ce monde qui ne cesse pas d’aller d’innovations technologiques en innovations technologiques depuis que nous sommes enfants. On peut très vite se sentir “largué” par le progrès.Quant à l’agitation fiévreuse elle se manifeste dans les chaînes de télés et de radios d’infos en continu;dans le mode de vie des grandes villes: plus de saisons, plus de jours et de nuits. On y vit dans l’agitation permanente. Il se passe toujours quelque chose de grave quelque part. Nous avons l’impression de vivre sur le fil du rasoir, au bord du précipice, sans jamais un moment de répit, de silence, de méditation, de réflexion . C’est saoûlant, stressant, épuisant.
Et pour en revenir à l’école.
J’aimerais qu’elle soit un sanctuaire, un refuge, une oasis de vie et de paix où l’on se construit avec et pour les autres. J’aimerais que l’école soit libre et non obligatoire. Que l’on y vienne non pas pour apprendre un métier mais pour apprendre à construire un demain différent de celui qui s’annonce.J’aimerais une école où l’on apprenne à s’aimer et à aimer, à ne pas avoir peur de l’autre. Nous sommes tous embarqués à bord du même vaisseau spatial: la planète terre. Nous survivrons ensemble ou nous périrons ensemble.
Lucie a été infirmière D.E 41 ans. Elle vient de prendre sa retraite. Elle a accepté de répondre aux questions du Journal Paroissial.
JP: Quel a été votre parcours professionnel?
Ecole d’infirmière, deux ans. Centre Hospitalier Universitaire, un an. Hôpital pshychiâtrique, 11 ans. “Infirmière de campagne”, 29 ans.
JP: Où avez-vous appris votre métier? En quelles années? Quels souvenirs en gardez-vous?
A l’hôpital de Nantes. De septembre 1966 à septembre 1968. J’ai trouvé au début que c’était dur. J’avais dix-huit ans. Vider les bocaux d’urine. L’odeur est parfois très forte. Faire les toilettes. Il fallait faire tout ce qu’on nous demandait sans rechigner. Mais il y avait les cours. Nous apprenions beaucoup. Nous nous sentions responsables, “grands”, utiles.La directrice de l’école d’infirmières était une religieuse. Un jour nous nous sommes faits prendre en train de fumer dans une salle de TP. Nous avons été punies. La punition? Quêter pour la Croix Rouge à la sortie de la messe du Dimanche. Une copine est allée faire la quête dans les cafés. En deuxième année , j’ai fait quelques nuits en chirurgie. J’avais 19 ans. J’allais de chambres en chambres, de malades en malades: prises de tension, préparation des perfusions pour le lendemain. On n’arrêtait pas. Premier contact avec la mort. Aujourd’hui encore je me souviens de mon premier mort. Mais, à vingt ans , j’avais un diplôme, un métier , du travail, un salaire. Un rôle à jouer dans la vraie vie.
JP: Pourquoi êtes-vous devenue infirmière?
Ma mère m’a dit “Pourquoi tu ne passes pas le concours d’infirmière?” Je pensais qu’effectivement c’était un beau métier de soigner les malades. Je l’ai passé et j’ai été reçue.
JP: Une fois devenue infirmière Diplômée d’Etat quel a été votre premier emploi?
L’hôpital de Nantes en pneumo phytsio.
JP: Pourquoi n’y êtes-vous pas restée?
J’avais lu dans une revue professionnelle que l’hôpital psychiatrique de La Verrière, près de Paris, recherchait des infirmières psys et les formait tout en les payant. J’ai fait acte de candidature. J’ai passé des épreuves de sélection et des entretiens. J’ai été acceptée . Au bout d’un an de formation, j’ai eu un diplôme d’infirmière spécialisée non reconnu par l’Etat.
JP: Qu’est-ce qui vous a marqué en psychiatrie?
La souffrance des malades. La difficulté de les soigner. Les rechutes. Les suicides.
JP: Pourquoi n’êtes-vous pas restée en psychiatrie?
Je me suis mariée. A la naissance de notre premier enfant , nous avons décidé de ne pas rester en région parisienne. Nous sommes descendus dans le Tarn où vivait la famille de mon mari. Je me suis installée dans un petit village près de Cordes-sur-Ciel en tant qu’infirmière libérale. J’étais la seule à 20 kms à la ronde.
JP: En quoi consistait votre travail alors?
Je faisais beaucoup de piqûres, de pansements, de prises de sang. A la création de la maison de retraite de S… je suis intervenue en tant qu’infirmière libérale pendant 10 ans dans cet établissement devenu aujourd’hui un EHPAD (1). Je travaillais tous les jours de la semaine, jours fériés et jours de fête compris. J’ai commencé avec une 2CV achetée d’occasion et une carte routière du canton. Je demandais souvent ma route.
JP: Quels souvenirs gardez-vous de cette période de votre vie professionnelle?
Les hivers avec beaucoup de pluie, de neige, de verglas, c’était dur. Mais le printemps, l’été, l’automne, c’était magnifique de travailler dans le Tarn. Et puis j’étais très bien accueillie dans les familles. Je partageais les moments difficiles . Je soignais, soulageais, accompagnais dans les moments douloureux. Mais j’étais aussi invitée à partager des moments heureux. En 29 ans de métier d’infirmière de campagne beaucoup de liens se sont créés. Vient le jour où l’on soigne les enfants des enfants de ses premiers clients.
JP: Comment a évolué le métier au fil des ans?
Très vite j’ai eu trop de travail. Je me suis associée avec d’autres infirmières. Nous avons créé une société civile professionnelle. Nous avons ouvert un cabinet avec une secrétaire. Nous avons organisé notre activité par équipe et par secteur. Nous avons fait de plus en plus de toilettes et de soins à des personnes âgées qui souhaitaient finir leur vie chez elles. Lorsque j’ai pris la retraite nous étions 7 infirmières et une secrétaire.
JP: Les mots de la fin?
Une vie, ça passe vite!.. Je rêve souvent que je travaille encore.
(1) EHPAD: Etablissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes.