8 janvier 2012
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« (…) Nous sommes dans une période soupçonneuse, désenchantée, critique jusqu'à la dérision. C'est une dimension de la crise dans laquelle nous pataugeons. (…) Nous voulons être les procureurs intraitables de toutes les illusions, les spectateurs sarcastiques d'une comédie qui ne nous fait plus rire. Électeurs, nous nous flattons de ne plus faire confiance aux élus. Contribuables, nous soupçonnons l’État de tous les gaspillages. Citoyens, nous jugeons notre démocratie menteuse et frivole. Malades, nous nous méfions des médecins. Justiciables, nous ricanons de la justice. Parents, nous clamons que l'école ne sait plus où elle va. Nous voilà envenimés de soupçon. En notre for intérieur, nous jurons que l'on ne nous grugera plus. Nous campons en somme – et hargneusement – dans un quant-à -soi finaud, dont les blogs, par leur violence, portent témoignage. (…) Nous devrions nous méfier de cette perte de sens. On ne peut vivre ensemble sans un minimum de confiance et de convictions partagées.(...) »
Extrait d'un article de Jean-Claude Guillebaud paru dans le journal « Sud-Ouest Dimanche » du 8 janvier 2012 en page 4.
L'intégralité du texte est dans les commentaires, dans le deuxième commentaire de Marie.
Photo Flickr.