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15 avril 2006 6 15 /04 /avril /2006 15:29

Bien sûr… il fait bon vivre dans notre pays. Bien sûr nous sommes mieux en ce moment chez nous qu’en Irak, Afghanistan, Palestine et que dans bien d’autres pays du monde. C’est vrai pour la majorité d’entre nous. Mais c’est vrai aussi que pour de plus en plus d’hommes et de femmes et d’enfants vivant sur notre territoire c’est de plus en plus dur. « Les Restos du cœur » sont débordés été comme hiver. L’abbé Pierre et ceux et celles qui l’aident à aider témoignent eux aussi d’un mal vivre et d’un mal être bien réels pour beaucoup trop de monde. Le Secours catholique, le Secours populaire, et de nombreuses autres associations encore nous sollicitent régulièrement, nous exposent des cas qu’ils n’inventent pas et nous demandent à longueur d’années notre soutien, notre aide. S’agit-il encore vraiment dans notre pays d’une « fracture sociale » ou tout simplement d’une régression sociale ? Se poser la question c’est déjà y répondre. Et le texte suivant qui circule sur internet résume bien la situation présente : «  le capitalisme porte en lui la guerre comme le ciel l’orage et pour cela le capitalisme est le meilleur système économique et social au monde et de tous les temps : il apporte le bien être et le plein emploi … aux survivants. » Bien sûr notre pays a traversé bien des crises, bien des guerres, bien des révolutions et ils en traversera d’autres encore. L’Histoire n’est pas arrêtée. Au contraire elle est en marche. Dans trente ou quarante ans les Historiens nous expliqueront en détails et de manière logique ce que nous somme en train de vivre un peu dans le « brouillard ». Mais pour le moment d’où nous vient ce sentiment d’impuissance que nous avons tous plus ou moins les uns et les autres à ne pouvoir agir sur les évènements du monde ? Nous tenons comme une vérité « biblique » le fait que nous vivons en démocratie  et que c’est le meilleur des systèmes ou le moins pire. Soit. Mais que dit « Le Robert » au mot « démocratie ». Tout simplement ce qui suit : « du grec dêmokratia , de dêmos , peuple, et kratein , commander ; doctrine politique d’après laquelle la souveraineté doit appartenir à l’ensemble des citoyens ; forme de gouvernement  dans lequel le peuple exerce cette souveraineté. »  Bien sûr chez nous c’est moins pire qu’ailleurs mais tout de même nous sommes bien loin de la définition du dictionnaire dans la réalité de tous les jours. A l’Assemblée Nationale, au Sénat il n’y a pas ou peu de députés, de sénateurs qui soient infirmiers ou infirmières, boulangers ou boulangères, camionneurs, chauffeurs de taxi, maçons, pompiers, charpentiers, plombiers, coiffeurs, coiffeuses, caissiers ou caissières de grandes surfaces, ouvriers, ouvrières, fermiers, fermières  etc … etc… Des pans entiers de la population de notre pays ne sont pas représentés, entendus et n’ont pas la possibilité de l’être vraiment. L’utilisation de l’article 49/3 ce n’est pas l’idéal non plus pour que le peuple exerce sa souveraineté. Trop souvent nous avons l’impression qu’en fait une toute petite centaine d’hommes et de femmes dirigent le pays et un petit millier le monde. S’ils gouvernaient pour le bien de tous il n’y aurait peut-être alors rien à redire. Mais est-ce vraiment le cas ? Nous tenons aussi comme une vérité « biblique » que chez nous les médias sont libres. Bien sûr c’est moins pire qu’ailleurs. Mais enfin à quoi cela nous sert d’avoir des médias libres si nous apprenons qu’il y a un scandale avec le sang contaminé quand le mal est fait ?  qu’il y a un problème avec la vache folle quand le nombre de malades ne peut plus ne pas se voir ? qu’il y a un problème avec le nuage radio actif de Tchernobyl après que nous soyons tous plus ou moins contaminés ? qu’il y a un problème avec Saddam Hussein après quinze ans d’horreurs non dénoncées ? En fait nous vivons devant un mur de bruit médiatique qui nous empêche de nous voir et de nous entendre à tous les sens du mot et qui nous paralyse, nous anesthésie et neutralise toute envie de révolte. Bien sûr ici et là il y a encore quelques îlots de liberté et de contre exemples à tout ce qui vient d’être écrit mais « globalement » tout est fait pour nous réduire à l’infantilisme, au silence, à l’inquiétude, à l’anxiété, à la désillusion, à la peur des lendemains qui déchantent. En fait sous couvert de mondialisation, de progrès, de justice sociale, de réformes soi-disant justes et nécessaires et indispensables et incontournables tout est fait pour que les riches soient plus riches et les pauvres plus pauvres. «  Tant s’en va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse ». Cet état de fait  ne durera pas. L’Histoire n’est pas finie. Il y aura encore demain ou après demain des hommes et des femmes qui voudront dire leur mot dans l’organisation du monde à venir. Et qui voudront réellement un monde meilleur et plus humain. Ils n’ont pas encore pris conscience de leur nombre et de leur force mais cela viendra tout ou tard. De toute façon demain leur appartient car l’injustice est un arbre mort encore solide mais sans avenir.

 

 

 

André Lugardon.

 

 

 

 

Notes de lecture.

 

 

 

Le drame tranquille de l'immigration clandestine

Vingt-huit morts, 72 réfugiés : le bilan est lourd pour la centaine de malheureux qui ont essayé de rejoindre la péninsule italienne par mer en partant de Libye. Une catastrophe qui se renouvelle régulièrement

 

 

 

 

 

TERRORISME ET 11 SEPTEMBRE - Le Pentagone songeait à attaquer l’Amérique du Sud

Un haut fonctionnaire de l’administration américaine a proposé, quelques jours après les attentats du 11 septembre 2001, de “surprendre les terroristes” en attaquant l’Amérique du Sud ou l’Asie du Sud-Est au lieu de l’Afghanistan qui, selon lui, “manquait de bonnes cibles”, rapporte l’hebdomadaire américain Newsweek.

 

 

 

 

TÉLÉVISION - Strip-tease et information vont de pair

 

 

“A la fin de son bulletin d’information, Samantha Page, qui travaille pour la chaîne satellite Lucky TV, aura enlevé tous ses vêtements. A chaque nouvelle annoncée, la présentatrice se dénudera un peu plus”, explique The Independent à propos d’un nouveau concept d’informations télévisées qui va bientôt secouer le Royaume-Uni, malgré une mise en garde sur la décence de la part de l’Organisme britannique de surveillance des médias (OFCOM).

 

 

 

 

 

 

( Sources : « Courrier International » d’Août 2004)

 

 

Source photo.

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