Ce texte dans son style, son argumentaire, agacera sans doute les féministes d'aujourd'hui mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il croyait sincèrement à ce qu'il a écrit :
"L'homme a été le problème du XVIII ième siècle, la femme est le problème du XIX ième. Et qui dit la femme, dit l'enfant, c'est-à-dire l'avenir. La question ainsi posée apparaît dans toute sa profondeur. C'est dans la solution de cette question qu'est le suprême apaisement social. Au fond, les hommes dépendent de vous, la femme tient le cœur de l'homme. Devant la loi, elle est mineure, elle est incapable, elle est sans action civile, elle est sans droit politique, elle n'est rien; devant la famille, elle est tout, car elle est la mère. Le foyer domestique est ce qu'elle le fait; elle est dans la maison la maîtresse du bien et du mal; souveraineté compliquée d'oppression. La femme peut tout contre l'homme et rien pour elle. Les lois sont imprudentes de la faire si faible quand elle est si puissante. Reconnaissons cette cette faiblesse et protégeons-la; reconnaissons cette puissance et conseillons-là. Là est le devoir de l'homme; là aussi est sont intérêt. Ce sera là une des grandes gloires de notre siècle: donner pour contrepoids au droit de l'homme le droit de la femme."
Victor Hugo.