« Les parents ont démissionné ». Cette affirmation, je l'ai souvent entendue quand j'étais instituteur. Je l'entends souvent encore dans les associations dont je fais partie. Et je viens de l'entendre plusieurs fois depuis le début des émeutes en Angleterre.
Et bien NON, je l'affirme, les parents n'ont pas démissionné. Il faut aux parents d'aujourd'hui la force et la ténacité des saumons qui remontent les rivières pour élever leurs enfants dans notre monde actuel. Oui les jeunes parents ont bien du mérite à notre époque car leur « métier » est de plus en plus difficile à exercer.
Je vois autour de moi de jeunes couples dont le père travaille à Lyon et la mère à Lille ou bien dont la mère est à Bordeaux et le père à Bayonne. Beaucoup de jeunes couples font plus de cinquante, soixante kilomètres pour aller l'un et l'autre travailler dans des directions opposées sur des lieux de travail différents.
Le travail de nuit des femmes, le travail le dimanche, est-ce vraiment « une avancée sociale » propice à la vie de famille et à l'éducation des enfants ? Ne parlons même pas des difficultés à trouver une nounou agréée, une place en crèche, en maternelle. Des difficultés à vivre correctement d'un seul salaire. Des conditions de travail qui se sont compliquées, des tensions professionnelles qu'il faut gérer, endurer.
Oui, il faut aux jeunes parents d'aujourd'hui la force et la ténacité des saumons qui remontent les rivières pour aller à contre-courant des idées reçues concernant l'éducation des jeunes enfants et pour faire face au peu d'intérêt que l'on prête aux familles qui font le choix d' « avoir des enfants ».
« Les parents ont démissionné ». Non, non et non, pas plus que la télé et ses émissions hyper violentes, pas plus que les fabricants de jeux vidéos hyper violents, pas plus que les créateurs de publicités qui infantilisent, ridiculisent les adultes, les parents. Pas plus que celles et ceux qui s'intéressent d'avantage aux « vieux » qui votent encore qu'aux jeunes qui ne votent pas. Non, non et non les parents n'ont pas démissionné.
Oui il y a de jeunes couples qui s'occupent bien de leurs enfants et qui parfois s'occupent en plus de leurs vieux parents et de leurs très vieux grands parents.
Oui certains parents ont démissionné. Ce n'est pas nouveau. On les repère vite dans une école, dans une association, dans un quartier, une commune, une ville à taille humaine. Ils ne sont pas si nombreux que ça.
Alors qu'est-ce qu'on fait pour eux ? On les aide ou pas ? On aide au moins leurs enfants non ? Ou on continue à répéter quarante de plus comme des perroquets: « les parents ont démissionné, les parents ont démissionné, les parents ont démissionné. »
Et qui doit les aider ? L'Etat ? La Région ? Le Département ? La Commune ? Les associations caritatives ? Quelques personnes à forte personnalité ? Tous réunis ?
Il y a fort heureusement chez nous et ailleurs des femmes, des hommes, des associations, des institutions, qui ont fait le choix d'aider les parents et les enfants en difficultés.
Rappelons qu'après la première et la seconde guerre mondiale, il y a eu des milliers d'enfants sans parents. On ne les a pas laissés sans parents. On les a aidés. Si dans le monde d'aujourd'hui il y a à nouveau des enfants sans parents il faut les aider. Sinon il y aura encore et encore et encore des émeutes et des souffrances inutiles et destructrices. Si nous ne le faisons pas alors il n'y aura pas que les parents qui auront démissionné!
Photo Flickr
" L'important ce n'est pas ce que l'on a fait de nous mais ce que nous faisons nous-même de ce que l'on a fait de nous."
Photo Flickr.
" C'étaient de très grands vents sur toutes faces de ce monde.
De très grands vents en liesse par le monde, qui n'avaient d'aire ni de gîte,
Qui n'avaient garde ni mesure, et nous laissaient, hommes de paille,
En l'an de paille sur leur erre... Ah! oui, de très grands vents sur toutes faces des vivants!"
Photo Flickr.
Que voulez-vous la porte était gardée
Que voulez-vous nous étions enfermés
Que voulez-vous la rue était barrée
Que voulez-vous la ville était matée
Que voulez-vous elle était affamée
Que voulez-vous nous étions désarmés
Que voulez-vous la nuit était tombée
Que voulez-vous nous nous sommes aimés.
Photo Flickr.
" Le 4 Mai 2001, le père d'Antonio Altarriba, âgé de 90 ans, saute du quatrième étage de sa maison de retraite. En relatant son existence intimement mêlée aux tempêtes qui ont ravagé l'Espagne et l'Europe de 20 ième siècle, son fils rend un vibrant hommage au courage, aux idéaux vaincus et à l'art si difficile de voler."
Traduit de l'Espagnol par Alexandra Carrasco.
Merci à ma fille aînée de m'avoir fait découvrir ce livre BD. Merci à la famille de sa mère de m'avoir fait aimer l'Espagne Républicaine. Raphaël Morales est toujours présent et vivant dans ma mémoire et mon coeur.
Brèves citations extraites de ce livre:
" C'est ainsi que je sus que la guerre serait longue et cruelle... car les guerres dont Dieu se mêle le sont toujours."
" La guerre révèle la vraie nature des gens... La graine d'assassin germe et pousse comme du chiendent dès que les circonstances s'y prêtent... Damine est de ceux-là... Il prend plaisir à tuer..."
A partir de la page 78 le héros de ce livre BD est dans la forêt de Gujan Mestras près d'Arcachon. Désormais je ne regarderai plus cette forêt de la même façon.
Il n'est que fou et à mon avis c'est déjà bien assez mais il existe d'autres manières de voir et d'analyser ce drame:
Breivik a eu au moins la prévenance d’expliquer les motivations de son geste. On ne pourra pas dire, comme on l’entend souvent : « x jours après les faits, nous n’en savons pas davantage sur les motivations du tueur ». Breivik, lui, a pris soin de les exposer, de les théoriser. Il en a constitué un mémoire de près de deux mille pages, inquiet peut-être que l’on se méprenne sur ses intentions profondes.
... de l'âme humaine. Source photo: Flickr.
Trois allumettes une à une allumées dans la nuit
La première pour voir ton visage tout entier
La seconde pour voir tes yeux
La dernière pour voir ta bouche
et l'obscurité toute entière pour me rappeler tout cela
En te serrant dans mes bras.
Photo Flickr.
" (...) Nous sommes ce que les autres ont voulu faire de nous.(...)"
France Culture, lundi 1 er août 2011, 19h49.
Source: http://www.franceculture.com/emission-conferences-de-michel-onfray.html-0
Photo Flickr.
