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18 avril 2015 6 18 /04 /avril /2015 08:50
Trouvé sur Google Images
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« Les seuls éducateurs digne de ce nom, mais combien y en a-t-il? ce sont ceux pour qui compte ce que Barrès appelait l’éducation de l’âme. Pour ceux-là, ce qui importe, dans cette jeune vie qui leur est confiée, ce n’est pas seulement la façade qui ouvre sur le monde, mais les dispositions intérieures, ce qui, dans une destinée, n’est connu que de la conscience et de Dieu. Et, ici il n’y a pas à établir de différence entre garçons et filles. Aussi lourde que soit l’hérédité d’un enfant, aussi redoutables que soient les passions dont il apportait le germe en naissant, nous avons fait pour lui tout le possible, si nous avons réussi à le persuader, selon la raison, qu’une seule chose compte en ce monde: c’est de se perfectionner, c’est le perfectionnement intérieur. Introduire dans une jeune âme cette idée que cela seul importe qui est de bien vivre, non pas seulement aux yeux des autres, mais à ses propres yeux et devant ce regard intérieur qui voit l’envers de nos actes et qui connaît nos plus secrètes pensées. »

François Mauriac, « Essais, le Romancier et ses personnages, II », 1933

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6 avril 2015 1 06 /04 /avril /2015 09:21

"La diplomatie française se trouve aujourd’hui, dans ce dossier, sur la même ligne que le Parti républicain et les néo-conservateurs américains, le Likoud israélien et la monarchie saoudienne."

Lire la suite en cliquant ici.

Ginkobiloba, arbre qui a repoussé après l'explosion de la bombe atomique sur Hiroshima. Source photo: Google Images.

Ginkobiloba, arbre qui a repoussé après l'explosion de la bombe atomique sur Hiroshima. Source photo: Google Images.

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26 mars 2015 4 26 /03 /mars /2015 09:08

Le Mercredi 25 mars 2015 à 20h30, dans une salle du presbytère de Casteljaloux, Anne Marie Berbel Lacoue, conseillère en hygiène et diététique, est venue présenter Sainte Hildegarde de Bingen.

A travers l'évocation de la vie de cette femme née en Allemagne le 16 septembre 1098 une autre vision de la médecine, du malade et de la nature nous a été présentée.

Trente cinq personnes ont participé à cette conférence. Très vite la discussion et les échanges ont animé cette soirée qui est passée très vite. Hildegarde de Bingen a consacré sa vie à sa Foi catholique mais aussi à la musique, à l'écriture, au dessin, à la linguistique et... à la médecine. Elle a étudié les plantes, les minéraux, elle a étudié aussi l'âme humaine avant "l'invention" de la psychanalyse. Elle a laissé plus de 2000 "recettes" pour se soigner dans ses écrits "médicaux" de l'époque. Elle est morte à 81 ans connue et reconnue par ses contemporains. Depuis 70 ans de plus en plus de personnes s'intéressent à elle et s'efforcent de la faire connaître.

Je vous invite à consulter le lien suivant: http://fr.wikipedia.org/wiki/Hildegarde_de_Bingen

Personnellement j'ai retenu de cette soirée les phrases suivantes: "Chaque fois que la femme, l'homme est blessé en son cœur et qu'il éprouve de la colère, de la mélancolie, il ouvre la porte à la maladie." (...) "Il n'y a pas de maladies mais des êtres humains malades qu'il faut soigner dans leur corps et leur âme." (...) "Je l'ai soigné, Dieu l'a guéri." (Hildegarde de Bingen) "Que ton aliment soit ton médicament." (Hippocrate)

Hildegarde de Bingen.
Hildegarde de Bingen.
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19 mars 2015 4 19 /03 /mars /2015 15:00

"Pour l'homme qui a passé la jeunesse, et qui domine ce grand intervalle de temps où il a vécu, la plus grande souffrance est de découvrir qu'il ne fut pas le maître de sa vie. Les ennemis intérieurs, dont plusieurs lui étaient inconnus, maintenant se démasquent, et trahissent leur présence en lui par les gestes qu'ils lui ont imposés. Sur la trame des jours révolus, les grandes figures de son destin se dessinent: ses actes, ce qu'il a fait, ce qu'il ne peut plus ne pas avoir fait, ce qui est accompli, tout ce qui prolifère, se perpétue; - et le crime qu'il a consommé cette nuit, comme un affreux aïeul ressuscite dans son petit fils, rappelle trait pour trait tel autre crime commis voici vingt ans; et ce tout jeune péché enfantera celui d'après-demain."

François Mauriac, "Essais, Dieu et Mammon, VII."

Source dessin: Google Images.

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14 mars 2015 6 14 /03 /mars /2015 12:57

Qui se souvient encore?

Les USA laissent tomber le shah d’Iran. La France, qui a accueilli et protégé l’ayatollah Khomeiny, le laisse repartir en Iran. La suite on connait. Les USA, la France ferment les yeux sur la guerre Iran- Irak. Soutiennent alors Saddam Hussein(?) ou du moins le laissent faire. Sept ans de guerre.

Puis les USA déclarent la guerre à l’Irak et la France présidée par François Mitterrand se joint aux Américains. La suite on connait.

Puis il y aura la Lybie avec Nicolas Sarkozy.

Quand tout cela va-t-il s’arrêter? Quel sera le prochain pays en guerre?

Et bien entendu il y a eu l’Afghanistan, le financement et l’armement des « glorieux combattants de la liberté » parents d’Al Quaïda, grands parents de Daesh.

Les guerres dites de religion ont bon dos vous ne trouvez pas?

Source photo: Google Images. Colibri.

Source photo: Google Images. Colibri.

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2 mars 2015 1 02 /03 /mars /2015 19:15

Dernièrement, une ancienne élève, maman d'une petite fille de 8 ans et d'un petit garçon de 5 ans, m'a laissé un message sur mon répondeur. Elle souhaitait me rencontrer. Nous nous sommes donnés rendez-vous à la bibliothèque municipale. Pendant que ses enfants consultaient des livres, nous nous sommes assis à une table un peu à l'écart. En quelques mots, en retenant ses larmes, elle m'a annoncé que sa mère avait la maladie de Charcot (1). Elle m'a expliqué la terrible réalité de cette maladie mortelle que nous ne savons pas guérir. Et elle m'a alors demandé: « Comment je vais le dire aux enfants, comme je vais faire avec eux? Comment je vais faire avec ma mère? »

Je lui ai dit que je ne savais pas. Un long silence s'en est suivi. Nous avons tous les deux baissé la tête, perdus dans nos pensées. Puis nos regards se sont portés vers les enfants. Je me suis souvenu de mon métier d'instit.

Je lui ai alors dit: « Il y a des livres(2) qui présentent la maladie, la vieillesse, la mort aux enfants. Demande à la bibliothécaire de t'en prêter. Si tu es d'accord, je peux t'envoyer par texto deux numéros de téléphone de couvents où tu trouveras des religieuses pour t'écouter, te soutenir. Je peux aussi te donner le numéro de téléphone d'un prêtre qui peut t'aider. Il y a des associations cathos(3) qui accompagnent les malades et leur famille. Ne reste pas toute seule face à ce qui vous arrive. Je vais chercher sur internet comment répondre aux questions que tu m'as posées. Je t'envoie par mail ce que je trouve. »

Nous sommes restés encore un peu ensemble. Elle m'a posé quelques questions: sur mes enfants, petits-enfants, comment se passait ma retraite? Je lui ai demandé des nouvelles de camarades de sa classe. Nous avons évoqué nos bons souvenirs communs. Puis nous nous sommes quittés.

De retour à la maison, j'ai consulté internet pour en savoir plus sur la maladie de Charcot, sur l'aide aux malades et à leur famille . Voici ce que j'ai envoyé par mail à « mon » ancienne élève:

Ne pas annoncer la maladie d'un être proche à ses enfants le soir avant d'aller se coucher mais plutôt en début de journée.

Ne pas cacher sa peine, son chagrin, son inquiétude mais essayer de ne pas se laisser envahir par ses émotions.

Ne pas en dire trop, ne pas rentrer dans les détails, attendre les questions des enfants. Essayer d'être bref et concret.

Répondre à leurs questions sans mentir, sans se mentir. Ne pas avoir peur de parler vrai. Ce qui fait peur aux enfants c'est ce que nous ne disons pas. Ils peuvent alors se laisser emporter par leur imagination et « se faire des films » effrayants.

Il faut réfléchir avec eux comment continuer à maintenir un lien avec la personne aimée malade. Dessins, lettres, visites gentilles, appels téléphoniques.

Il faut faire confiance à la capacité de compréhension et d'adaptation des enfants, à leurs désirs de bien faire. Avoir fait du bien à la personne malade les réconforte quand vient la mort.

Ne pas hésiter à se faire soi-même aider, conseiller. Ne pas rester seul face à l'épreuve.

J'ai ajouté un petit mot au mail que j'ai envoyé à mon ancienne élève. Je lui suggéré d'interroger sa mère pour décider ensemble de ce qu'elle pouvait faire pour elle et de la conduite à tenir avec ses petits-enfants. Je lui ai dit de me rappeler si elle avait besoin de moi. Je lui ai demandé de bien vouloir me donner de temps en temps des nouvelles de tout le monde. Et maintenant quand je suis seul face à moi-même, je prie en silence pour eux.

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23 février 2015 1 23 /02 /février /2015 10:35

« ]’ai habité un pays surgissant de l’autre, le vrai, tout comme les rêves surgissent des événements de ma vie. je l’ai aussi appelé Grèce et l’ai tracé sur le papier pour le regarder tellement il semblait petit et insaisissable. » (Elytis)

Chanteuse, guitariste et compositrice, Angélique Ionatos est née à Athènes qu’elle a quitté à l’âge de 15 ans. D’albums en albums, de créations en créations, elle ne cesse de faire entendre la voix des plus grands poètes grecs. Aujourd’hui que la Grèce va si mal, c’est avec plus encore de force et d’urgence qu’elle nous invite à se souvenir de ces poètes et de cette civilisation à qui l’humanité est infiniment redevable.

Pour lire la suite, pour regarder et écouter la vidéo, cliquer sur le lien suivant:

http://angelique-ionatos.com/

 

 

Angélique Ionatos, photo Wikipédia.

Angélique Ionatos, photo Wikipédia.

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21 février 2015 6 21 /02 /février /2015 16:05
"Bon Dieu, si tu existes, je te pardonne." (François Varillon)
Je te pardonne d'avoir créé l'homme qui, depuis 14/18, est devenu pire que la pire des catastrophes naturelles quand il fait la guerre.
Dernièrement, en faisant des recherches sur internet, j'ai découvert l'existence d'un très vieux livre: "L'Art de la guerre" du chinois Sun Tzu. Il a été écrit entre la fin du VI ième et le début du V ième siècle avant Jésus Christ.
En voici quelques extraits:
« En tuer un pour en terrifier un millier. »
« Jamais guerre prolongée ne profita à aucun pays. »
« Toute guerre est fondée sur la tromperie. »
Source photo: Google Images

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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 16:54

"Il y a quelques années, une revue avait posé cette question aux gens de lettres: "Pourquoi écrivez-vous?" La plupart répondirent par des boutades, comme celle de Morand: "J'écris pour être riche et honoré." C'était s'amuser à confondre les motifs immédiats avec les plus profondes raisons. Cette raison profonde m'apparaît être dans l'instinct qui nous pousse à ne pas demeurer seuls. Un écrivain est essentiellement un homme qui ne se résigne pas à la solitude. Chacun de nous est un désert: une œuvre est toujours un cri dans le désert, un pigeon lâché avec un message à la patte, une bouteille jetée à la mer. Il s'agit d'être entendu, fût-ce par une seule âme. Il s'agit que notre pensée, et, si nous sommes romancier, que nos créatures, qui sont la part la plus vivante de nous-mêmes, soient accueillies par d'autres intelligences, par d'autres cœurs, soient comprises, soient aimées. Un auteur qui vous dit: "J'écris pour moi seul, il m'est indifférent d'être ou non entendu..." c'est un orgueilleux qui nous trompe ou qui se trompe lui-même. Tout homme souffre d'être seul. L'artiste est celui pour qui et en qui cette souffrance prend corps. Baudelaire a raison d'appeler le artistes des phares : ils allument un grand feu dans les ténèbres; ils brûlent eux-mêmes pour que le plus possible de leurs frères soient attirés. "

François Mauriac, Essais, Dieu et Mammon, 1927.

Source: Philippe Geluck, Google Images.

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 10:27
Source photo: Google Images, Neige dans le Tarn.

Source photo: Google Images, Neige dans le Tarn.

Ciel de brume ; la tempête

Tourbillonne en flocons blancs,

Vient hurler comme une bête,

Ou gémit comme un enfant,

Et soufflant soudain pénètre

Dans le vieux chaume avec bruit,

Elle frappe à la fenêtre,

Voyageur pris par la nuit.

La chaumière est triste et sombre,

Chère vieille, qu'as-tu donc

A rester dans la pénombre,

Sans plus dire ta chanson ?

C'est la bise qui résonne

Et, hurlant, t'abasourdit ?

Ou la ronde monotone

Du fuseau qui t'assoupit ?

Mais buvons, compagne chère

D'une enfance de malheur !

Noyons tout chagrin ! qu'un verre

Mette de la joie au cœur !

Chante comme l'hirondelle,

Doucement vivait au loin ;

Chante-moi comme la belle

Puisait l'eau chaque matin.

Ciel de brume ; la tempête

Tourbillonne en flocons blancs,

Vient hurler comme une bête

Ou gémit comme un enfant.

Mais buvons, compagne chère

D'une enfance de malheur !

Noyons tout chagrin ! qu'un verre

Mette de la joie au cœur !

Pouchkine, 1825

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